Étude sur le transport intermodal entre la France et les PECO.
Source- Paris : DRAST, 2000 - 50 p.
Résumé- Les PECO constituent aujourd'hui une zone économique à résultats variables selon leur aptitude à passer plus ou moins rapidement cette période de transition pendant laquelle les transports, comme tous les secteurs d'activité, doivent évoluer d'un système monopolistique à une économie de marché.
Cette période s'est traduite par une baisse des volumes transportés et une modification notable de la répartition modale au profit de la route, malgré des infrastructures insuffisantes, alors que le fer était le mode prédominant jusqu'en 1989.
La seule technique combinée utilisée dans les PECO pour faciliter le transit entre deux pays est la route roulante qui est facile d'accès mais coûteuse, subventionnée et épisodiquement remise en cause. A l'exception des conteneurs maritimes, le combiné "non accompagné" est pratiquement inutilisé dans les PECO.
Les échanges qui augmentent avec l'U E sont en effet beaucoup trop déséquilibrés pour garantir la rentabilité de trains directs et d'unités de transport intermodal entre deux pays en aller et retour. La majeure partie des flux entre la France et les PECO, dont la Pologne, la Hongrie et la République tchèque sont assurés par route et très peu par le fer. 70% des marchandises transportées par la route sont combinables.
Les acteurs actuels sont les mêmes réseaux que ceux connus en Europe de l'ouest, l'UIRR et INTERCONTAINER qui ont, chacun selon leur politique, généré des sociétés partenaires dans chacun des PECO comme, entre autres, Adria Kombi, Polkombi et Hungarokombi.
Pour espérer un développement du transport combiné dans les PECO, autre que la technique de la route roulante, il est nécessaire que les projets européens, corridors compris, soient coordonnés par un organisme supranational auquel les vrais acteurs professionnels seraient étroitement associés.
Sans pouvoir anticiper la demande, les opérateurs français restent isolés et ne peuvent présenter une offre directe depuis la France à destination des PECO alors que par ailleurs, des investissements importants sont engagés par des projets européens pour le développement de l'intermodal entre l'U E et ceux des PECO qui disposent d'ores et déjà de terminaux pouvant exploiter du transport combiné non accompagné.
Les opérateurs français n'ont et n'auront comme solution que celle de trouver un accord de collaboration avec les deux partenaires déjà engagés dans la conquête de l'Est, les allemands et les italiens, à condition que le trafic bilatéral franco-allemand devienne une réelle priorité.
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