État de l'art général : détection des pollutions des sols en génie civil. Méthodes de dé-pollutions.
Résumé- Ce rapport permet de suivre une méthodologie de reconnaissance et de réhabilitation d'un site pollué, à partir de l'identification des contaminants jusqu'au choix de la technique de dé-pollution appropriée pour le site considéré.
Les méthodes d'investigation de détection de pollution par les méthodes géotechniques ont montré leur apport à la reconnaissance des sites pollués. Cependant, leur inconvénient, identifié par leur caractère d'investigation ponctuelle et relativement chère, les rend insuffisantes pour une analyse de l'étendue de la contamination. Cette insuffisance est surmontée par l'utilisation des méthodes de reconnaissances géophysiques qui permettent d'analyser un grand nombre de sous-surfaces, et donc de donner une vision plus étendue du phénomène de pollution, à un coût raisonnable. L'autre avantage, c'est leur caractère non intrusif. Ainsi, ces méthodes géophysiques apparaissent clairement comme l'outil complémentaire important pour la reconnaissance des sites pollués. Par conséquent les recherches sur les méthodes de détection de pollutions du projet CRITERRE sont orientées sur les méthodes géophysiques de détection à basse fréquence et sur la méthode du radar géophysique qui parmi les méthodes évoquées en l'état paraissent les plus prometteuses et méritent en conséquence un développement futur.
Les méthodes de dé-pollution sont variées (treize sont expliquées). Elles visent à immobiliser, détruire et remobiliser les contaminants. Elles sont basées sur des procédés multiples, en l'occurrence biologiques, physico-chimiques, thermiques et électrocinétiques. Le choix d'une technique de dé-pollution particulière ne doit en aucun cas être retenue de façon aléatoire et doit être étudié de la phase de choix des méthodes de détection des pollutions. Il exige une bonne appréhension de la problématique spécifique (polluants, environnement de la pollution) et un excellent rapport efficacité / coût. Le choix d'une technique de dé-pollution nécessite ainsi la prise en compte de son coût, de sa faisabilité, de son délai de mise en œuvre, de sa durée d'exploitation, ainsi que des risques encourus sur l'environnement par les travaux de réhabilitation.
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