Etude de la contamination fongique de bioaérosols dans des habitations dégradées par la mérule (Serpula lacrymans) et les moisissures : évaluation de l’exposition humaine et impact génotoxique (MYCOAEROTOX).
(Fungal profiles of bioaerosols collected in houses damaged by Serpula lacrymans and molds : exposure and genotoxicity assessment).
Avril 2013.
Source- Caen : Université de Caen, 2013 - 147 p., bibliogr., tabl., graph., photogr.
Résumé- Cette étude constitue, d’une part, la première description détaillée de la contamination fongique d’habitations dégradées par des champignons lignivores (dégradant le bois) tels que la mérule (Serpula Lacrymans) et, d’autre part, l’évaluation du potentiel mutagène des bioaréosols et isolats fongiques issus de ces habitations. Les résultats de cette étude montrent que Serpula Lacrymans est présent dans l’air de la moitié des habitations enquêtées, avec parfois d’autres espèces lignivores. L’exposition fongique apparaît d’autant plus complexe et multiple qu’elle s’accompagne de nombreuses espèces de moisissures, parmi lesquelles Aspergillus versicolor qui se caractérise par sa récurrence ainsi que son potentiel toxinogène (production de stérigmatocyctine) et mutagène vis-à-vis du test d’Ames. Des niveaux très variables en contaminants fongiques viables, pouvant aller de 0,01 à plus de 300 cfu/litre d’air, sont observés. Ces spores et fragments fongiques sont corrélés au nombre médian de particules entre 2 et 15 μm et dépendent aussi du mode de collecte utilisé (sur filtre ou dans du liquide). Enfin, l’exposition aux mycotoxines semble limitée puisque seulement 4 habitations enquêtées font l’objet d’une mise en évidence de mycotoxine(s), l’alternariol et/ou l’ochratoxine A, dans leurs bioaérosols, qui par ailleurs ne présentent pas d’activité mutagène.
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