Utilisation des tourbières à sphaignes pour la quantification des dépôts de contaminants atmosphériques à longue distance et pour la mesure de leur impact sur l'environnement. μPOL-AIR. Rapport de fin de contrat. 12 juin 2014.
(Using Sphagnum peatlands to quantify long-range atmospheric element depositions and to evaluate their impact on environment).
Source- Besançon : CNRS, 2014 - 112 p., bibliogr., graph., cartes
Résumé- 54 tourbières à sphaignes du grand est de la France ont été étudiées simultanément pour évaluer la pollution atmosphérique à longue distance et ses effets sur le complexe sphaignes-microorganismes. La quantification de polluants à la surface des tourbières a permis la modélisation de ces dépôts d’origine atmosphérique à une échelle supra-régionale. Parallèlement, une étude a été réalisée en conditions contrôlées pour déterminer l’impact des polluants sur les microorganismes. Enfin, une étude paléoenvironnementale a permis de décrire la pollution au cours du dernier millénaire ainsi que ses effets sur certains microorganismes. Cette étude a conduit à 4 principales conclusions : (1) les sphaignes sont faiblement contaminées par les éléments traces métalliques (ETM) et par les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP). Cependant, il existe une variabilité spatiale selon les régions étudiées ; (2) les modèles de dépôts construits à partir d'une méthode géomatique montrent que les aéro-contaminants déposés sont issus de transport de distances variables (intermédiaires et longues distances). Les agglomérations et les zones industrielles sont les sources principales ; (3) la pollution atmosphérique engendrée par ces sources entraine une modification du fonctionnement des microsystèmes sphaignes-microorganismes. Il s’agit d’une réponse complexe, qui se produit à l’échelle systémique et (4) la pollution des tourbières a été plus importante au 19ème et au 20ème siècle et s’est affaiblie les 20 dernières années. Les effets de ces pollutions historiques sur les communautés microbiennes peuvent être mis en évidence en étudiant les restes microbiens fossiles, qui semblent être de bons indicateurs des paléopollutions.
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