Los Angeles. Le mythe américain inachevé.
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- Paris : CNRS, 1997 - 195 p., bibliogr., tabl., cartes
Résumé
- Los Angeles est une mégapole à part : avec ses 15 millions d'habitants, la deuxième ville des Etats-Unis après New-York se caractérise par une volonté de privilégier la sphère privée au détriment de l'espace public et une absence de centre ville. Cet ouvrage s'interroge sur le sens et la réalité de ce principe d'urbanisme et remet en cause l'interprétation du mythe de la ville-jardin, l'habitat à Los Angeles étant constitué à 90% de maisons individuelles. L'analyse s'articule en trois parties :
- La première partie replace Los Angeles dans son contexte historique : une ascension rapide en dépit d'un cadre naturel hostile, la construction d'une ville de maisons et de jardins en raison de la nature de l'immigration, le rejet de toute notion de centralité pour s'étendre sans limite au gré de l'offre de la promotion foncière et immobilière.
- La deuxième partie examine comment la ville a réussi à s'imposer une faible densité urbaine considérée comme un facteur de paix sociale et à pallier la dévalorisation de l'espace public en prônant les mérites d'une société civile "active". Aujourd'hui ce modèle semble avoir atteint ses limites.
- La troisième partie rend compte de manière explicite des limites de la conception puritaine du cadre de vie idéal alors que la ville s'internationalise et devient pluriethnique. Son organisation spatiale est remise en cause par des tentatives de densification et de maîtrise des flux de déplacements sur un réseau autoroutier saturé. Los Angeles pose la question de la centralité urbaine, comme lieu de mémoire, symbole d'une identité à construire. Après avoir doté la ville d'un nouveau "downtown" qui lui donne un profil de ville internationale, le débat actuel sur la mise en oeuvre d'un réseau métropolitain de transport aborde la problématique de la centralité comme symbole de l'unité de la métropole et de son corollaire, la valorisation de l'espace public.
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