Les emplois de la conduite des véhicules lourds, horizon 2000.
Source- Paris : Ministère du travail, 1991 - pag. mult., tabl.
Résumé- Cette étude prospective vise, à partir de données quantitatives et qualitatives existantes sur le secteur des TRM, à repérer les changements qui affectent et affecteront les emplois et les qualifications des conducteurs de poids lourds à l'horizon 2000. Ce repérage débouche sur des propositions de modification et/ou de création de formation mieux articulées à ces emplois.
Les entreprises recherchent des conducteurs aptes à s'adapter à des situations nouvelles et évolutives, mais 75% des conducteurs n'ont encore aucune formation.
L'étude montre que se constituent progressivement 2 catégories d'emplois de conducteurs qui sont les plus touchés par les évolutions en cours :
- les conducteurs qui travaillent dans des systèmes organisationnels sous contraintes fortes (relais, navettes, juste à temps, flux tendus) et dont la principale caractéristique est de s'inscrire dans les normes strictes de temps ;
- les conducteurs qui ont de plus en plus d'activités annexes à la conduite :
activités commerciales et administratives (conducteurs -livreurs...).
Ces deux catégories représentent encore des effectifs faibles et la grande majorité des conducteurs exercent leur métier de manière traditionnelle.
Du fait de la structure actuelle du secteur des TRM caractérisée par une forte proportion de petites entreprises (85% ont moins de 10 salariés), les pratiques de formation continue dans le secteur sont peu développées en termes de dépenses globales ; elles sont très variables en niveau de dépenses, en contenu (conduite rationnelle, sécurité, formation aux nouveaux matériels), et en durée, elles sont faites une fois pour toutes au moment de l'embauche.
Les formations en cours d'exercice du métier devraient être non seulement renforcées, mais repensées, intégrées à une démarche d'analyse des dysfonctionnements et des systèmes logistiques de l'entreprise.
La mobilisation des acteurs du transport doit se faire pour :
- reconnaître la nécessité d'une gestion prévisionnelle des qualifications au niveau de la branche dans la perspective du marché unique,
- développer des politiques de gestion prévisionnelle des ressources humaines au niveau des entreprises,
- associer les partenaires sociaux dans les développements et les applications de ces principes.
© Ministère de la Transition écologique et solidaire