Les emplois spécifiques du transport directement concernés par la perspective du marché unique européen.
Source- Paris : Ministère du travail, 1990 - 550p.,30p., ann.,tabl.
Résumé- Cette étude s'inscrit dans le contexte global d'un ensemble de thèmes qui ont été précisés pour permettre à la branche de définir sa politique de formation professionnelle pour les années à venir (horizon 93 et 2000).
L'étude devait répondre à deux objectifs :
- mieux connaître les entreprises et les emplois,
- interroger les entreprises dans l'hypothèse 1992, c'est aujourd'hui.
Quoique le dispositif statistique manque de finesse pour caractériser les entreprises et les emplois qui en découlent, on peut dire que les emplois liés à la réalisation des opérations de douane et de transit représentent en France 27% des effectifs salariés des entreprises de transport et auxiliaires de transport ; ils sont partiellement concernés par la suppression des barrières douanières. Pour estimer les effectifs qui seront affectés par l'ouverture du marché unique en 1993, l'ADEP a mené une enquête par questionnaire auprès de 968 entreprises agrées (127 ont répondu).
Ces entreprises comptent 82 000 salariés. C'est chez les auxiliaires de transport, qui regroupent près de 46 000 salariés, que l'on trouve la majorité des entreprises et des emplois spécifiques douanes.
Les emplois douane, dans des proportions variables suivant les entreprises représentent 25% des effectifs ; les emplois de transit près de 16% des effectifs.
Après 1993, le taux global de suppression de postes calculé à partir de l'enquête est de 23,8% ; on note de grands contrastes suivant l'activité économique et la taille des entreprises autour de ce taux global. Dans les grandes entreprises, le taux de suppression de postes serait légèrement inférieur à 10%.
Pour les PME, on estime entre 9 000 et 11 000 les postes supprimés sur les 42 000 existants ; pour les grandes entreprises, on compte de 3000 à 4000 suppressions d'emploi, soit 12 500 à 14 500 sur un total de 82 000 postes.
Des reconversions internes à l'entreprise sont envisageable; dans la perspective de reconversions externes, les salariés menacés devront bénéficier de disponibilité en temps et en moyens financiers pour suivre des formations leur permettant d'occuper des emplois hors douane. Enfin, des aides aux entreprises devront être dégagées.
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