Parlement européen : Rapport sur les encombrements et les transports urbains.
Source- Bruxelles : CEE, 1992 - 18 p.
Résumé- Ce rapport, adopté lors de la session de juin du Parlement européen suggère un certain nombre d'orientations destinées à améliorer la qualité de la vie urbaine.
Le rapport constate que la société européenne est devenue essentiellement urbaine.
Le pourcentage de la population vivant dans les villes (une ville est officiellement définie comme ayant 200 000 habitants ou plus), n'est inférieur à 40% dans aucun des 12 Etats membres ; il atteint même 50% dans cinq d'entre eux. Au début des années 1980, la communauté comptait 229 métropoles dont 122 avec un noyau urbain de plus de 200 000 habitants.
Depuis lors, des zones urbaines se sont formées dans la Communauté. Il s'agit d'un ensemble de villes comptant chacune au moins 100 000 habitants et situées dans un rayon de 50 km les unes par rapport aux autres : la Ruhr en Allemagne, la Randstad holland aux Pays-Bas, et les Midlands au Royaume-Uni.
L'accroissement de la mobilité des individus et du nombre d'automobiles contribue à l'encombrement qu'il faut considérer comme le problème numéro un des transports urbains.
C'est dans le transport multimodal que doit résider la solution des problèmes évoqués ci-dessus. Il doit permettre de combiner les services de transport public entre eux et avec les autres modes de transport, la voiture particulière et la bicyclette.
Il faudra relier les gares d'aéroport au réseau européen de trains à grande vitesse qui rivalise avec l'avion sur les distances allant jusqu'à 600 km.
Pour réduire le trafic lié à la distribution urbaine, on peut envisager une solution multimodale en créant des centres de transport et de stockage à la périphérie des villes.
Il est indispensable de multiplier les possibilités de mettre la bicyclette sur le train ou d'en louer une dans les gares ; or, la conception actuelle des trains entrave plutôt qu'elle ne facilite le transport des bicyclettes.
Une autre formule de transport multimodal est le train-taxi. Si le taxi appelle certaines réserves du point de vue des règles de concurrence communautaire, étant donné qu'il exclut toute concurrence dans le choix des stations et dans l'établissement des tarifs, il est néanmoins irremplaçable pour les usagers par son service porte-à-porte.
Une formule appliquée avec succès aux Pays-Bas consiste à combiner l'achat d'un billet de train et la réservation d'un taxi à tarif réduit éventuellement partagé avec d'autres voyageurs.
Les parcs de dissuasion et de covoiturage doivent être développés.
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