La pollution des véhicules à moteur. Stratégies de réduction au-delà de 2010.
Source- Paris : OCDE, 1995 - 148p., bibliogr.
Résumé- Le projet sur les émissions des véhicules à moteur (MOVE), dont ce rapport constitue la partie finale, (quatre études ont déjà été publiées en 1993), a été lancé par le groupe sur les politiques de gestion de l'air de l'OCDE pour étudier toutes les possibilités de réduction des émissions qui peuvent encore être explorées.
La circulation routière cause plus de pollution atmosphérique que toute autre activité humaine et dans les agglomérations urbaines qui regroupent plus de 70% de la population des pays de l'OCDE, le volume des polluants émis par les automobilistes excède fréquemment les niveaux fixés par les normes internationales.
Les pays de l'OCDE produisent 71% du dioxyde de carbone (CO2) émis sur routes du monde, un pourcentage proportionnel à la part qu'ils prennent dans l'utilisation du parc mondial des véhicules à moteur.
La voiture particulière produit 92% du monoxyde de carbone (CO), et plus de 50% du dioxyde de carbone émis sur les routes.
Les poids lourds sont responsables de près de la moitié des émissions d'oxyde d'azote (Nox) émis par le parc mondial des véhicules à moteur, alors qu'ils n'accomplissent que 12% du kilométrage mondial ; ils consomment en outre 30% de la consommation mondiale de carburant routier.
Après 1985, la croissance du trafic routier dans les pays de l'OCDE s'est accélérée et a atteint 5% en moyenne annuelle entre 1985 et 1990, alors que le parc augmentait de 3% par an durant la même période. On constate en outre un allongement des kilométrages moyens, tendance que la croissance du parc des utilitaires, véhicules à haut taux d'utilisation élevée, ne fait que renforcer.
Malgré les normes de réduction des émissions en vigueur dans la plupart des pays de l'OCDE, les niveaux de polluants réglementés et de l'ozone en particulier , restent supérieurs à ce que préconise l'Organisation mondiale de la santé.
Ce rapport, grâce à un modèle d \221émission mondial, tente d'établir des mesures nécessaires pour assurer des améliorations importantes, par rapport aux programmes actuels, en matière d'émissions automobiles dans les 3 ou 4 décennies à venir et indique également comment des moyens, tels que les réductions de consommation ou une meilleure gestion de la demande de transport, pourraient contribuer à une baisse durable des émissions routières.
En annexe, on trouvera des projections de l'évolution du parc des véhicules à moteur et de la consommation de carburant à l'horizon 2000 et 2030, ainsi qu'une importante bibliographie.
© Ministère de la Transition écologique et solidaire