Le transport routier de marchandises en Europe.
A - Analyse et conclusions. - 70 p.
B - Faits et commentaires. - 412 p.
Résumé- En France comme en Europe, le transport routier de marchandises connaît une période de profonds bouleversements, dus tant à l'évolution des réglementations nationales et européennes qu'aux nouvelles méthodes de gestion des industriels ou des distributeurs. Certaines entreprises ont ainsi été amenées à faire preuve d'initiative et d'inventivité stratégique.
Jusqu'alors, les aspects macro-économiques ou réglementaires ont trop souvent été perçus comme primordiaux et le management des firmes, secondaire. Aujourd'hui, estiment les auteurs, le secteur du transport routier de marchandises se construit sous le jeu conjugué de l'influence politique et du management des entreprises : c'est autant pour les conflits sociaux que pour de spectaculaires fusion-acquisitions ou introductions en bourse qu'on parle aujourd'hui des entreprises.
Le rapport expose dans une première partie la dynamique du marché en soulignant quelques traits déterminants de la profession : sa fausse simplicité technique, son rôle économique crucial, son échelle fondamentalement européenne. Sont ensuite étudiés le comportement du marché (conjoncture et structure) et les éléments moteurs ou contraignants qui le caractérisent aujourd'hui : la réglementation, les pratiques industrielles, l'essort du commerce électronique.
La deuxième partie du rapport examine ensuite les enjeux et conséquences pour les intervenants sur ce marché. Trois enjeux majeurs apparaissent : la quête des gains de compétitivité, la nécessaire fidélisation de la clientèle et la reconquête de l'opinion publique. Ces enjeux entraînent des réponses de natures diverses, en termes organisationnels ou commerciaux : recomposition sectorielle ou stratification des acteurs par champs d'intervention.
La troisième partie insiste sur les réponses des acteurs et propose plusieurs typologies en fonction de critères identitaires et stratégiques.
Trois scénarios de reconfiguration du secteur sont avancés en conclusion :
- l'engrenage de la concentration (la domination des grands multispécialistes),
- la quête de rentabilité (le désengagement des groupes diversifiés),
- les vertus de la réactivité (l'émancipation des entreprises moyennes).
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