La dépense de réduction du bruit 1990 - 1998.
Les comptes de la dépense de protection de l'environnement.
Source- Orléans : IFEN, 2000 - 72 p., tabl.,graph.,bibliogr.
Résumé- Selon les derniers résultats du compte national de la dépense de réduction du bruit, la France a consacré 4,6 milliards de francs à la lutte contre le bruit en 1998, soit 0,05% du PIB. Cette dépense est stable depuis 1990.
Dans les enquêtes d'opinion, le bruit apparaît comme la principale nuisance ressentie par les ménages. Pourtant, la part affectée à la lutte contre le bruit dans la dépense de protection de l'environnement et la plus faible comparée aux autres nuisances. La lutte contre le bruit arrive en effet en quatrième rang parmi les différents domaines de protection de l'environnement, bien en dessous des dépenses consacrées à la gestion des eaux usées (61,8 milliards en 1998), à celle des déchets (48,8 milliards en 1998) ou à la protection de l'air (11,4 milliards en 1998).
Les dépenses consacrées à la lutte contre le bruit sont financées à 50% par les entreprises (établissements industriels, sociétés d'autoroutes, BTP pour mettre en oeuvre la réglementation acoustique des logements neufs, remplacer le silencieux des pots d'échappement sur les véhicules professionnels) et à 40% par les ménages (isolation acoustique des logements anciens, remplacement du silencieux des pots d'échappement). Les administrations publiques financent les 10% restants (actions sur les voies routières principalement).
Les dépenses de réduction du bruit "à la réception " sont prédominantes. L'isolation phonique de logements représente en effet le premier poste de dépense : 1,8 milliard pour l'isolation acoustique des logements neufs et 1,4 milliard pour la réhabilitation acoustique des logements anciens. Par contre, les dépenses pour limiter les émissions des transports terrestres, principales source de nuisances sonores, mobilisent peu de moyens. Les crédits alloués à la lutte contre le bruit oscillent entre 100 et 250 millions de francs par an.
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