Les risques de l'utilisation du téléphone mobile en conduisant.
Source- Arcueil : INRETS, 2001 - 75 p., bibliogr.
Résumé- Cet ouvrage constitue une revue bibliographique des recherches menées depuis une trentaine d'années sur l'impact de l'utilisation du téléphone en conduisant.
Les recherches épidémiologiques appliquées à l'accidentologie mettent en évidence un sur-risque global lié à l'utilisation du téléphone au volant, que plusieurs facteurs tels que l'âge, le sexe, le nombre de kilomètres parcourus, la fréquence d'utilisation peuvent discriminer. L'établissement d'un lien direct entre le fait d'utiliser un téléphone mobile en conduisant et la survenue d'un accident se heurte cependant à la difficulté de classification temporelle des appels - dont l'heure est connue avec précision - par rapport à l'accident, dont l'heure ne repose que sur des témoignages.
Les recherches expérimentales indiquent une altération des performances du conducteur qui reçoit ou qui donne des appels téléphoniques en conduisant. A ce propos, les recherches neurophysiologiques précisent que le maintien d'une conversation téléphonique concomitante à une tâche de détection-réaction entraîne une atténuation des phénomènes de préparation à la réponse du sujet et, in fine, une augmentation de son temps de réaction.
Les recherches comportementales montrent également une augmentation de ce temps de réaction, conséquence de l'augmentation de la charge mentale du conducteur, d'une certaine fixité du regard et de son empressement à décrocher toute affaire cessante.
L'effet distractif de l'utilisation du téléphone est donc particulièrement en cause, que les systèmes technologiques adaptatifs tels que le mains-libres ou la commande vocale ne peuvent supprimer.
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