Forme et intensité de la périurbanisation et aptitude à la canaliser. Rapport de la deuxième phase.
Résumé- L'étude de la forme et de l'intensité de la périurbanisation dans les villes françaises et de l'aptitude à la canaliser aboutit au constat des disparités en la matière et s'efforce d'en déduire des enseignements pour l'action opérationnelle. Les indicateurs de périurbanisation sont proposés en redéfinissant la notion d'agglomération. L'intensité de la périurbanisation est fonction de l'importance de la construction récente de maisons individuelles, les différences dans ce domaine s'expliquant par des contraintes de sites, des spécificités culturelles régionales, et la déconcentration des emplois en bordure d'agglomération. Un lien est observé entre les catégories socio-professionnelles et la périurbanisation, sans que cela explique l'intensité de périurbanisation. Celle-ci dépend du morcellement communal, du degré de résistance des milieux agricoles, de l'existence de disponibilités foncières et de la politique intercommunale. L'éparpillement apparaît comme la règle majoritaire résultant de la répartition des ménages suivant leurs ressources et du souci des communes d'avoir une bonne gestion fiscale, financière et politique en contrôlant la proportion de nouveaux ménages accueillis. Paradoxalement, il apparaît que c'est en croyant favoriser la ville compacte par une périurbanisation contrôlée que l'on ne fait que l'éparpiller un peu plus.
© Ministère de la Transition écologique et solidaire