Choix d'investissement dans les projets de rupture technologique et formes organisationnelles. Le cas des trains à grande vitesse. Vol. 1 : Rapport scientifique final. Vol. 2 : Annexes.
Résumé- La question principale à l'origine du projet porte sur les méthodes et modes de gestion des projets de rupture technologique dans un contexte socio-économique plutôt défavorable à ce type d'investissements. Le développement de la recherche a consisté essentiellement en quatre études de cas concernant des projets de rupture dans le domaine du transport ferroviaire (France : projets pendulaires, Suède : TGV, Allemagne : ICE et Transrapid, Suisse : Swissmetro), en la confrontation de ces études avec un certain nombre d'outils théoriques formels et qualitatifs en gestion de projet, gestion financière et économie de l'innovation. Ces ruptures s'expriment en termes d'ignorance cognitive dans les domaines de la R&D, des usages sociaux et des pratiques de gestion du nouveau système, en termes de fossé de crédibilité pour les financiers, en termes d'impossibilité d'évaluer correctement les coûts et les bénéfices, en termes de déconnection du nouveau système par rapport au réseau existant. Une réponse pertinente peut consister à fabriquer de la continuité au-delà de ces discontinuités fondamentales, tant au niveau des apprentissages technologiques, qu'à ceux des modalités de financement, de l'évaluation ou encore de la transition entre système ancien et système nouveau. A tous ces niveaux, le rapport met en évidence la façon de construire ces continuités en dépit du caractère de rupture imprimé par la technologie.
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