Modélisation du transport sédimentaire en granulométrie étendue, étude bibliographique : Etude de fonctionnalités supplémentaires du logiciel sédimentologique SISYPHE - Programme Biparti 2001.
Résumé- Ce rapport décrit les effets du tri granulométrique sur le transport de sédiments. Différentes méthodes sont exposées pour tenir compte d'une granulométrie étendue dans un modèle morphodynamique. Ce rapport présente une description des processus de transport solide en granulométrie uniforme, puis en granulométrie étendue. En règle générale, les sédiments fins sont plus facilement mobilisables et transportés à des taux plus importants que les sédiments grossiers. La couche supérieure d'un lit naturel a donc tendance à s'appauvrir peu à peu en sédiments fins. Ce phénomène de pavage a pour effet de limiter le transit des sédiments, voir de le bloquer, et doit être pris en compte dans les modèles morphodynamiques. Différentes techniques de modélisation sont rapportées dans la littérature, qui permettent de prendre en compte les effets d'une granulométrie étendue dans un modèle morphodynamique. Ces techniques reposent en général sur la discrétisation du lit sédimentaire en un certain nombre de sous-couches, et sur la discrétisation de la courbe granulométrique des sédiments en différentes classes granulométriques. Pour chacune de ces classes, le transport solide peut être calculé en utilisant une formule classique de la littérature, corrigée pour prendre en compte les interactions entre particules de tailles différentes, à savoir les effets de masquage/exposition. On doit ensuite résoudre une équation d'évolution des fonds pour chaque classe granulométrique. La mise en oeuvre d'une méthode similaire à celle préconisée par Belleudy (2000) a été récemment implantée dans le code morphodynamique SISYPHE du système TELEMAC.
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