Étude qualitative prospective auprès du grand-public. Ateliers créatifs grand public.
Résumé- Dans le cadre de la consultation prospective "Agora 2020", les besoins, les attentes et les visions des différents acteurs (administrations, associations, collectivités locales, entreprises) dans les différents champs du ministère à un horizon 2020, ont été explorés à travers des ateliers. Pour compléter cette approche, la DRAST souhaitait également intégrer la vision du grand public et identifier ses attentes et aspirations en terme d'évolution du cadre de vie et de la mobilité à moyen terme afin de les intégrer dans les visions prospectives et de les traduire en pistes de recherche élaborées dans le cadre d'Agora 2020. L'objectif central de cette recherche était donc d'amener le grand public à expliciter ses visions à 30 ans de la ville dans ses diverses dimensions : zone d'habitation et qualité de vie ; paysage et aménagement urbain ; logement, habitat ; transports, mobilité ; climat, environnement et pollution. Elle a été réalisée à partir de l'animation de trois ateliers de longue durée qui ont réuni des panels différenciés : adultes (25-50 ans) de classes moyennes et moyennes supérieures, en charge de familles et vivant dans une ville moyenne (Orléans) et dans sa proche périphérie ; adultes (18-60 ans) de catégories socioprofessionnelles assez modestes sans pour autant appartenir au classes les plus défavorisées, résidant dans les banlieues populaires (Bron, St-Priest) voire difficiles (Vaulx-en-Velin) de l'agglomération lyonnaise ; jeunes urbains (25-35 ans) célibataires, sans enfants, de milieux plutôt favorisés à Paris. Globalement, les craintes et attentes relatives à la ville et l'agglomération en 2020 étaient très voisines (humanité, solidarité, réduction des nuisances, écologie, sécurité). On note cependant des variations dans l'intensité des différentes préoccupations. Ville moyenne / famille : le coeur des débats s'est organisé autour du thème des transports, ainsi que des problèmes de sécurité (notamment occasionnés par les jeunes et par la circulation automobile). Banlieues populaires : la problématique s'est plus centrée sur les problèmes de logement et d'harmonie entre les communauté ethniques et religieuses. La question des transports était également très présente mais plus centrée sur l'inter-agglomération. Les jeunes parisiens se sont plus volontiers préoccupés de protection environnementale et de design urbain. Ils ont manifesté une moindre sensibilité à la sécurité et un moindre pessimisme relatif à l'avenir.
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