Recherche (la) en socio-économie des transports en France, 1960-1990. Histoire, enjeux et influence. Première étape : conditions et orientations d'une recherche.
Résumé- Problématique
Les principaux objets de cette recherche exploratoire, et les questions qu'ils suscitent, sont :
- les milieux de la recherche en socio-économie des transports en France : identification des acteurs, des lieux de recherche, évolution des disciplines et des spécialités des chercheurs ;
- l'évolution des structures et des institutions qui l'ont portée : histoire des structures, origine et volume des financements, frontières et rapports entre recherche privée et publique ;
- les thèmes de réflexion privilégiés : évolution des intérêts des chercheurs, rapports entre recherche fondamentale et recherche appliquée, évolution des produits comme des résultats de recherche.
Méthodologie
- Identification des sources de la recherche, incluant la collecte d'archives privées auprès des acteurs ;
- Une série d'entretiens avec les acteurs de l'évolution (qui a donné lieu pour partie à enregistrements indexés et transcriptions).
Résultats
1) Cette démarche exploratoire a révélé un sujet d'une richesse et d'une ampleur insoupçonnées. Loin d'être un fourre-tout commode pour toute démarche non modélisatrice et non-technique des transports, la socio-économie des transports représente un facteur de renouvellement des approches qui a permis aux décideurs publics et aux exploitants de faire évoluer leur vision de l'activité ;
2) La période étudiée est complexe. L'arbre ATP Socio-économie des transports a au premier abord tendance à cacher la forêt des nombreuses démarches de recherche menées avant, après et en parallèle à l'ATP. Par la suite, la difficulté a été d'identifier dans un flux moins clairement ciblé des recherches en lien avec la socio-économie, ce d'autant plus que les producteurs de recherche ne s'y réfèrent pas systématiquement. En revanche, de nombreuses études menées par les services de l'Équipement y font explicitement référence, ce qui prouve que le terme est passé dans le langage courant de ces services ;
3) Vingt années de production pourraient constituer un corpus raisonnable, aisé à embrasser. Ce n'est malheureusement pas le cas. Le travail d'investigation n'a permis de ne recenser qu'entre le tiers et la moitié d'un corpus que nous estimons fort de près de mille entrées, tous statuts confondus ;
4) Au terme de cette première immersion dans le champ de la socio-économie des transports, il est possible de proposer ce que pourrait être le sommaire d'un ouvrage complet, traitant tour à tour du bornage du champ, des grandes périodes d'évolution des programmes de financement et de l'intérêt des différents commanditaires, avant de terminer sur quelques parcours représentatifs d'une typologie de lieux de production de recherche. Sa réalisation demandera un gros volume d'investigations et de dépouillement complémentaire, mais constituera sans nul doute une première appréciée.
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