MOSART (MOdélisation et Simulation de l'Accessibilité aux Réseaux et aux Territoires) : un prototype d'outil d'aide à la décision, individuelle et collective pour une mobilité durable. Rapport final.
Résumé- Problématique
Avec les nombreuses contraintes liées à l'accroissement de la mobilité dans les grandes agglomérations, les acteurs publics et privés ont besoin d'outils performants. Pour les résidents d'une agglomération, la durabilité de la mobilité ne doit pas être abordée seulement par les émissions de gaz à effet de serre, la pollution ou le bruit, il est également indispensable de prendre en compte le coût temporel et monétaire des déplacements dans une perspective de hausse des prix des carburants et/ou de rationnement des rejets de carbone dans l'atmosphère. Dans un monde où le temps est devenu la « ressource la plus rare », une politique de mobilité durable doit s'intéresser non pas essentiellement à la vitesse des déplacements, mais à l'accessibilité et à son évolution, sans se limiter à la seule accessibilité automobile des personnes.
Méthodologie
Le coeur méthodologique du projet MOSART réside dans le calcul et la visualisation cartographique d'indicateurs d'accessibilité (isochrone et gravitaire) qui visent à mesurer la satisfaction que les individus retirent du système de transport ».
A la suite des travaux pionniers de Hansen (1959) et Koenig (1974), les économistes et géographes ont pu développer des indicateurs d'accessibilité, pour un point quelconque de l'espace, par une certaine combinaison de la densité et de la vitesse.
· la densité renvoie à la quantité relative d'opportunités (emplois, nombre d'habitants, de commerces, d'établissements scolaires) que recèle une zone donnée, celle qui est accessible dans un temps de parcours considéré comme acceptable.
. la vitesse est une composante clé du coût généralisé de déplacement, lequel associe le coût monétaire et la valeur du temps passé dans les transports.
Résultats obtenus
Les cartes d'accessibilité produites par le biais de Mosart ont servi à fonder plusieurs communications et publications scientifiques. Elles ont aussi aider à lancer une recherche action impliquant de nombreux acteurs locaux (Région Rhône-Alpes, Sytral, Grand Lyon, Cete, Agence d'urbanisme) pour lancer un programme de travail destiné à créer pour l'agglomération lyonnaise un véritable atlas des accessibilités. Un site web a été mis en place dont le contenu sert aussi de base de travail au sein d'une mission pour la DGITM dans la perspective d'une refonde des circulaires de Robien sur les méthodes d'évaluation des projets d'infrastructures de transport.
© Ministère de la Transition écologique et solidaire