Why are institutional transitions so difficult ?
Source- Paris : CEPREMAP, 1991 - 21 p., bibliogr., fig.
Résumé- Ce document a été préparé pour la Conférence "L'économie des conventions", Paris, 27-28 mars 1991.
Même en l'absence d'inertie bureaucratique, l'adoption d'une convention, pourtant supérieure, peut se trouver bloquée du fait des tâches de coordination que remplit toute institution. C'est ce que suggère la solution d'un jeu de coordination dont on recherche les équilibres évolutionnairement stables : une forme ou une autre d'action collective est nécessaire, ce qui livre une taxonomie des méthodes disponibles pour surmonter ce dilemme. Si par exemple, des innovateurs se cooptent alors la convention en vigueur peut-être "envahie". C'est d'autant plus aisé que les interactions sont locales. De ce fait, une innovation totalement divisible se diffusera automatiquement si elle est supérieure, pas du tout si elle suppose des interactions portant sur l'ensemble de la société (la monnaie par exemple). Ce modèle, même très simple, est susceptible d'éclairer deux phénomènes : l'échec de la politique des 5 $ par jour lancé par Henry Ford, le surprenant succès des multinationales japonaises établies aux Etats-Unis et au Royaume-Uni.
© Ministère de la Transition écologique et solidaire