Ecosystem service provision from coupled plant and microbial functional diversity in managed grasslands (projet VITAL). 31 décembre 2012.
Source- Grenoble : Laboratoire d'écologie alpine, 2012 - 39 p., bibliogr., schémas
Résumé- Le projet VITAL visait à tester l'hypothèse générale selon laquelle la fourniture de plusieurs services écosystémiques dans les prairies semi-naturelles, et sa vulnérabilité aux changements de gestion, peut être expliquée par le couplage de la diversité fonctionnelle microbienne du sol et des plantes, et de ses impacts sur les cycles du carbone et de l'azote. Des expérimentations, allant de la plante isolée à l'échelle de la prairie, ont été conduites sur trois sites de montagne (Alpes françaises, Tyrol autrichien et nord de l'Angleterre). Elles ont permis de valider l'hypothèse initiale selon laquelle une combinaison de la diversité fonctionnelle des plantes et des paramètres fonctionnels microbiens constitue le déterminant des services écosystémiques "clés" des prairies de montagne. Plus précisément, il a été démontré que les paramètres fonctionnels des plantes et des micro-organismes du sol sont liés, et qu'ils sont associés aux processus "clés" des cycles du carbone et de l’azote déterminants pour les services écosystémiques pertinents pour les agriculteurs et les acteurs régionaux des prairies de montagne, tels que la production des prairies pour l'élevage, la régulation de la fertilité des sols et la qualité de l'eau, la séquestration du carbone ainsi que les valeurs esthétiques et culturelles. Ces résultats ont ensuite été utilisés pour modéliser les services écosystémiques à l'échelle du paysage. Il a pu être constaté que l'extensification de la gestion favorise les communautés végétales et les communautés microbiennes associées du sol liées à des processus plus lents de recyclage de l’azote et plus conservateurs du carbone, conduisant à la rétention de l’azote et la séquestration du carbone dans le sol. Les scénarios menant à une utilisation moins intensive des terres, comme une sécheresse extrême, favorisent la séquestration du carbone et la rétention de l’azote au détriment de la production de fourrage et de la valeur culturelle, servant ainsi les intérêts régionaux aux dépens d’intérêts locaux. Ce projet VITAL a démontré que la compréhension des contraintes écologiques fondamentales à l’origine de compromis entre services écosystémiques est essentielle pour orienter l'élaboration de politiques multi-sectorielles ainsi que les plans de gestion. Ainsi, les résultats du projet ont été pris en considération par les gestionnaires dans la mise en œuvre de mesures agri-environnementales, en particulier pour soutenir la fauche des prairies alpines, ou la restauration des prairies peu fertiles dans le Nord de l'Angleterre.
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