REPAMEP - Réponse des palourdes aux stress environnementaux combinant métaux, efflorescences toxiques et pathogènes.
(Manila clam response to environmental stress combining metals, toxic blooms and pathogens.
A - Rapport.- 105 p.
B - Synthèse.- 19 p.
29 mars 2013.
Source- Arcachon : UMR EPOC, 2013 - graph., tabl., bibliogr.
Résumé- La palourde japonaise Ruditapes philippinarum est la seconde espèce de bivalve exploitée dans le monde. Introduite dans le bassin d’Arcachon dans les années 1980, elle soutient aujourd’hui une pêche professionnelle forte de 57 licences. Cependant, ces cinq dernières années ont vu le stock chuter. Outre la pêche, un certain nombre de maladies se présentent comme menace potentielle, notamment la perkinsose et la maladie du muscle marron (BMD). Conduit en partenariat avec le comité régional des pêches Aquitaine, le projet REPAMEP a développé une approche interdisciplinaire intégrant l’impact des efflorescences d’algues toxiques et la pollution métallique sur la biologie et le développement des maladies de la palourde, en vue de comprendre cette baisse de stock. Le projet confirme l’installation de ces pathologies à des niveaux élevés de prévalence et d’intensité dans le bassin, avec un impact sur la croissance et l’indice de condition des palourdes. Perkinsose comme BMD sont favorisés sur les estrans les plus émergeants et sur les zones à plus faible renouvellement d’eau (secteur nord-ouest). Le projet a par ailleurs mis en évidence des atteintes histologiques, immunitaires, comportementales et moléculaires liées à la contamination par des algues toxiques et/ou des métaux lourds.
L’hypothèse d’un agent pathogène de la BMD de nature virale reste forte, même si la démonstration n’a encore pu être faite. Si les palourdes du bassin d’Arcachon concentrent peu de toxines d’origine phytoplanctoniques (2010-11), la présence de spirolides suffit à justifier les expériences de contamination croisées menées dans ce projet. Au-delà des défis techniques (cultures d’algues toxiques, multiplicité des traitements et des mesures), ce projet a mis en évidence des atteintes histologiques, immunitaires, comportementales et moléculaires liées à la contamination "algues toxiques" et/ou "métaux". L’expertise acquise a été en partie possible grâce à une aide technique du Comité Régional des Pêches Aquitaine et, en retour, a permis d’orienter le Comité dans certaines de ses stratégies.
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