Ce que la résilience n'est pas, ce qu'on veut lui faire dire.
Source- Strasbourg : Université de Strasbourg, 2011 - 31 p., bibliogr.
Résumé- Concept à la mode, la résilience s'impose désormais tant dans les recherches académiques que dans les pratiques gestionnaires. La polysémie du terme nourrit de nombreux débats sur son utilisation et sa pertinence. L'objet de cet article n'est pas de trancher, mais de montrer qu'il y a incompatibilités entre certaines acceptions du terme. Ces incompatibilités soulèvent des questions théoriques qui conduisent d'ailleurs certains chercheurs à rejeter l'utilisation du terme. L'analyse du concept fait également émerger des écueils méthodologiques, manifestes lorsque l'on cherche à traduire la théorie en termes opérationnels. La résilience apparaît en effet comme une réponse prometteuse aux difficultés rencontrées dans la gestion du risque. Or, elle ne les résout que partiellement et en suscite de nouvelles. Enfin, sa mise en oeuvre comporte des risques éthiques et politiques. L'injonction à la résilience qui semble s'imposer jusqu'à l'échelon international implique en effet un certain nombre de présupposés moraux et idéologiques qui ne sont pas toujours clairement énoncés, mais qui posent problème.
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