Etude interculturelle pour une classification physique et perceptive des sources sonores urbaines. 4 août 2006.
Source- Paris : Laps design sonore, 2006 - 150 p., ann., graph., tabl.
Résumé- Cette recherche vise à évaluer l’importance de la nature des sources qui composent un environnement dans l’appréciation de sa qualité sonore. Pour cela une méthodologie, applicable dans tous les pays d’Europe, a été mise au point. Elle permet l’estimation de la qualité d’un site sur la base de l’analyse et la classification de ses sources. Une enquête mêlant structure traditionnelle et discours libre, a été menée auprès d’usagers, en France et en Grèce. Six sites ont été choisis pour leur homogénéité acoustique (niveau, distribution spectrale des niveaux), mais variant suivant les paramètres d’activité commerciale et de circulation et ne présentant aucun problème avéré de nuisance sonore. Les sources citées lors des enquêtes ont été classées en 4 grandes supercatégories étiquetées "nature", "objets", "activité", "humain". L'analyse des enquêtes montre que la corrélation entre les catégories de sources citées et l’agrément perçu était plus élevé que celui entre le niveau sonore et l’agrément perçu. Le dépouillement du contenu des enregistrements sonores des différents sites en termes de durée et d’occurrence de sources a permis l’émergence d’un paramètre très fortement corrélé (mieux que 99 %) à l’agrément. Ce résultat, qui doit être validé sur d’autres sites, permettra de prévoir la qualité d’un site à partir d’un enregistrement sonore, sans recours à l'enquête. Au-delà des prédictions de niveaux sonores basées exclusivement sur le bruit de circulation, l'étude propose une analyse du contenu des environnements sonores qui permet une prédiction fine de l'agrément perçu.
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