La politisation de la grande vitesse espagnole (1986-2011) : construction d'un mythe, production d'un consensus, émergence d'une controverse. Thèse soutenue le 9 juillet 2012.
Source- Marne la Vallée : LVMT, 2012 - 481 p., bibliogr., graph., tabl.
Résumé- En décembre 2010, l'Espagne est devenue le pays avec le réseau à grande vitesse (GV) le plus étendu en Europe. Et au cours des années suivantes, les réalisations en cours augurent une mise en service progressive de nouvelles lignes. La question qui se pose est donc de savoir comment cette situation a été atteinte. L'auteur fait l'hypothèse selon laquelle l'évolution de la GV espagnole est la conséquence directe de la façon dont cette politique publique a existé au niveau politique. En s'intéressant aux dynamiques de politisation d'une politique publique et en mobilisant deux traditions sociologiques différentes (la sociologie des champs et la sociologie des régimes d'énonciations), l'auteur analyse la façon dont la GV est présente dans les différents lieux du politique (arènes) et est énoncée politiquement. L'analyse de ces dynamiques de politisation a été effectuée en trois temps. La première partie de la recherche a montré la façon dont le mythe politique de la GV s'est construit en Espagne à partir de la fin des années 1980 à la suite de la réalisation du premier projet de ligne à GV entre Madrid et Séville. Dans une deuxième partie, trois cycles de politique publique ont été identifiés au cours des années 1990 et 2000 qui ont abouti, à travers la production d'un consensus politique, à un fort développement de la GV. La dernière partie s'est intéressée à l'émergence d'une controverse autour de la GV à travers le renforcement des forums de politiques publiques alternatifs et le déclenchement d'une dynamique de politisation divergente
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