Sciences de la nature, sciences humaines et sociales et savoirs "profanes" co-construisent des connaissances pour un développement durable (3SCED).
Source- Colmar : INRA, 2014 - 18 p.
Résumé- Dans le programme REPERE, épistémologie et sciences de l’éducation et de la formation et sciences agronomiques ont été associées, dès le début et en donnant une même reconnaissance aux savoirs "profanes" comme académiques. Le travail du groupe a été analysé en temps réel sous l’angle de la sociologie de la traduction (M. Callon) et ainsi pleinement valorisé. Dans cette recherche-action, la méthode a favorisé le partage de savoirs et l’émergence de savoirs innovants et situés (G. Pineau, A. Moneyron), ainsi qu’une transformation des acteurs et de leurs relations : un paradigme nouveau qui dépasse la transdisciplinarité ! Développer une viticulture plus respectueuse de l’environnement est une idée partagée qui est bien source de désaccords très forts et bloquants. La méthode vise à permettre de transformer les dissensus en un penser, un imaginer, autrement : à un agir en situation d’incertitude (Y. Barthe, M. Callon, P. lascoumes). Sur le terrain, cette transformation s’est concrétisée par une mobilisation collective innovante de 25 vignerons cultivant plus de 200 hectares. Dans le projet qu’ils ont construit, ils ont choisi d’abandonner l’usage des herbicides, dès janvier 2014, sur plus de 40 hectares, de repenser l’image du vigneron dans la société et de co-construire un projet de baisse de l’usage des fongicides. Enfin, à l’échelle du vignoble alsacien, de la DRAAF, de la chambre d’agriculture, comme des élus, REPERE est devenu un "label" partagé associé à l’innovation en agroécologie.
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