Evaluation de la congestion routière dans la région de Montréal en 1998.
Source- Montréal : Ministère des transports, 2004 - 123 p., tabl.,graph.,bibliogr.
Résumé- On estime, pour l'horizon d'étude de 1998, à 779 M$ le coût socio-économique annuel de la congestion récurrente (la congestion attribuable aux incidents n'est pas prise en compte dans cette étude). Sur une base comparable, cela représente un accroissement de 54 % des retards et des coûts dus à la congestion, par rapport aux conditions de 1993 (base de l'étude antérieure). Durant la même période, la demande en déplacements automobiles n'a crû que de 17 % et l'offre en voies autoroutières de 3,4 %.
Plus de 90 % du coût de la congestion est associé aux retards subis par les usagers du réseau et 10 % est attribuable aux frais d'utilisation des véhicules, aux émissions polluantes et aux gaz à effet de serre. Vue sous l'angle des coûts directs supportés par les entreprises, la congestion récurrente représente un peu moins de 100 M$ annuellement. Le réseau de l'Île de Montréal subit plus de 60 % des impacts régionaux de la congestion, alors qu'il ne supporte qu'un peu plus de 50 % de la consommation kilométrique routière globale (exprimée en véhicules-kilomètres). Dans l'ensemble du territoire, c'est sur le réseau autoroutier que la congestion est la plus élevée (56 %) sauf sur l'Île de Montréal, où c'est le réseau artériel qui est le plus affecté (54 %).
L'étude évalue la position de Montréal parmi les 75 régions urbaines couvertes par le Urban Mobility Report publié annuellement par le Texas Transportation Institute. Selon cette méthode, Montréal est la région la moins congestionnée comparativement aux 12 agglomérations étasuniennes de taille comparable. Cela s'explique notamment par un taux d'utilisation du transport en commun nettement plus fort, par sa densité démographique beaucoup plus élevée et par un taux de possession d'une automobile plus faible.
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