Transports urbains et développement durable.
Source- Paris : OCDE, 1995 - 268p., bibliogr.
Résumé
Les gouvernements des pays membres de la Conférence européenne des ministres des transports trouvent de plus en plus inacceptables les nuisances engendrées par l'automobile ; certains ont déjà pris des mesures pour réduire l'utilisation de la voiture particulière, mais trouver les moyens de réduire la dépendance à l'égard de l'automobile pour les déplacements urbains et de banlieue est ardu et les travaux allant en ce sens ne font que commencer.
Selon les auteurs, il faudra du temps pour que les modes d'urbanisation et de déplacements actuels soient abandonnés, mais tout devra changer : localisation des emplois, habitudes de déplacement et styles de vie.
Cette étude est le résultat d'une enquête de 3 ans entreprise par le Groupe de projet sur les déplacements urbains et le développement durable . Elle comporte une analyse des projets relatives à l'environnement dans 20 pays et 132 villes.
Y sont examinés :
- le rôle des instruments économiques,
- le rôle de la planification de l'usage des sols,
- le potentiel offert par la modération de la circulation et par d'autres méthodes novatrices de gestion de la circulation,
- l'utilisation possible de la publicité, de la télématique et d'autres innovations pour améliorer les transports collectifs.
L'étude montre que, dans les villes, la dépendance à l'égard de l'automobile ne pourra être réduite que grâce à l'action combinée des politiques d'aménagement du territoire et de transport : il faudrait combiner, dans un ensemble cohérent, la planification des sols, les instruments économiques et la gestion de la circulation.
Un programme d'action intégré est indispensable ; dans un tel programme on peut distinguer trois ensembles de mesures :
- celles destinées à améliorer l'efficacité des dispositifs actuels d'aménagement du territoire et de gestion de la circulation, notamment la limitation du stationnement, l'offre et l'encouragement d'autres moyens de transport, pour les amener au niveau de ceux des villes les mieux gérées.
- celles visant à mettre au point de nouvelles politiques pour orienter l'urbanisation vers des formes moins dépendantes de l'automobile et recourir à des péages pour la gestion de la circulation sur les voies encombrées afin d'équilibrer la demande de déplacements motorisés avec la capacité routière.
- celles qui seront mises en oeuvre pour assurer un développement durable :
il faudra augmenter régulièrement chaque année la taxe appliquée aux carburants afin d'encourager l'utilisation de véhicules plus économiques, la diminution de la longueur et du nombre des trajets en voiture, la réduction du nombre de déplacements en voiture sans passagers et une plus grande utilisation des modes de transports respectueux de l'environnement.
Selon les membres du groupe de projet, ces trois ensembles de mesures sont nécessaires et pourraient entraîner une baisse des coûts économiques environnementaux et sociaux des déplacements dans les pays de l'OCDE, coûts qui représentent actuellement 5% du PIB.'0 études de cas complètent le rapport.
© Ministère de la Transition écologique et solidaire