Introduction (l') de la conduite entièrement automatisée des métros : approche comparative des choix économiques, organisationnels et commerciaux dans les contextes français et européens. Rapport final de recherche.
Résumé- Problématique :
L'objet de la recherche proposée est d'analyser les contraintes et les leviers qui influencent la diffusion d'une innovation majeure en matière de transport collectif urbain, le développement de métro automatiques. Il s'agit d'appréhender les enjeux des différents acteurs, d'identifier leurs différentes logiques, leurs contraintes et leurs moyens d'action.
Méthodologie :
La recherche s'appuie sur six études de cas : la ligne 14 et l'automatisation projetée de la ligne 1 du métro parisien, le projet STAR du BVG de Berlin, le métro de Copenhague, la North Eastern Line de Singapour, la Dockland Light Train et le projet CrossRail à Londres.
Principaux résultats :
Le métro sans conducteur constitue l'aboutissement d'un processus d'automatisation de la fonction Transport engagée une génération plus tôt. Cet aboutissement est d'autant plus difficile à mettre en oeuvre techniquement que les réseaux sont anciens. Le processus est forcément long et pas nécessairement prioritaire au regard des autres investissements transport à réaliser. Les délais requis pour diffuser cette innovation dans les réseaux existants expliquent la minceur de l'obstacle social, en dépit du pouvoir de négociation, variable d'un réseau à l'autre, des conducteurs. Les revendications exprimées par les usagers portent davantage sur le tracé des nouvelles lignes ou sur leur tarification que sur le mode de conduite automatisé ou non. Plus " révolutionnaire " apparaît la question de l'automatisation conjuguée de la conduite et de la vente des titres de transport qui conduira à repenser en profondeur le contenu des métiers " survivants ", en charge d'accueillir les voyageurs, entretenir et gérer les espaces publics de transport, veiller à la sécurité. Les métros automatiques existant n'ont pas jusqu'ici poussé très loin leur exploration de ces métiers du futur et des partenariats externes qui se seraient susceptibles d'en alléger le financement et d'enrichir la palette des services proposés aux voyageurs.
© Ministère de la Transition écologique et solidaire