Evaluation des politiques publiques en faveur du transport combiné rail - route.
A - Rapport.- 261 p.
B - Etudes complémentaires (annexes 8 à 16).- 209 p.
Source- Paris : Documentation française (La), 2003
Résumé- Les conditions du succès du transport combiné sont le taux de remplissage, la productivité, la qualité. Les trafics de ce mode mixte ont un domaine de pertinence bien caractérisé, qui n'est pas principalement défini par la distance parcourue. En revanche, seuls des taux de remplissage élevés des trains peuvent permettre au transport combiné de compenser son handicap par rapport au "tout route", à savoir, le coût des transferts qu'il impose. En créant des "hubs" selon un modèle semblable à celui du transport aérien, on peut aussi susciter des conditions favorables.
Le combiné doit être davantage productif pour être vraiment compétitif en termes de coûts. Les opérateurs y parviennent mieux lorsque l'environnement est concurrentiel. Les expériences étrangères donnent à penser que les grands professionnels de la logistique disposent particulièrement d'atouts pour organiser des services optimisés.
Il est très difficile au transport combiné d'offrir les mêmes garanties de qualité que son rival routier, en raison des transbordements et de la plus grande rigidité du mode ferroviaire. C'est pourquoi le combiné est souvent utilisé comme transport d'appoint. Pour que les chargeurs acceptent de lui transférer le gros de leurs marchandises en régime permanent, il est nécessaire que le maillon ferroviaire de la chaîne de transport soit aussi efficace que possible. Tant le gestionnaire de l'infrastructure que le transporteur peuvent y contibuer. Le premier doit fournir des sillons de bonne qualité, sans donner systématiquement la priorité aux passagers. Le second doit garantir une excellente fiabilité, ce à quoi un exploitant n'est pas suffisamment incité en l'absence de concurrent.
Dans ce contexte global, on comprend mieux que l'aide financière substantielle versée par l'Etat à la SNCF, ainsi que l'aide nettement plus modeste, attribuée aux opérateurs par l'Ademe, n'aient pas porté tous les fruits espérés. L'évaluation met en lumière une déficience de l'aide de l'exploitation. En 2002, le gouvernement a décidé de mettre en oeuvre dès 2003 ce qui est une des recommandations du rapport : verser l'aide aux opérateurs et non à la SNCF.
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